La fameuse règle qui veut que l'on ne rappelle pas un amant ou une amante avant trois jours m'a longtemps paru n'être qu'un artefact culturel, une chose qui vient d'on ne sait où, que l'on répète parce que cela sonne bien et qui finit par s'installer dans l'inconscient collectif comme une vérité évidente. Autant dire : sans fondement. Mais je ne pensais cela que parce que j'ai vécu presque toute ma vie adulte dans une monogamie absolue. J'ai découvert par l'expérience que cette règle a une fonction importante, au moins pour moi. Elle empêche de faire des bêtises. Après une nuit de sexe particulièrement intense, il arrive que mon corps confonde ce qui lui est arrivé avec un coup de foudre. Une question d'hormones, je suppose. Oh, ce n'est pas systématique, loin de là. Mais les premières fois, je n'ai pas su réagir. J'ai rappelé trop tôt. Je me suis laissé emporter par la vague des hormones, l'entretenant plutôt que de la la...