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Éloge du viol dans la culture populaire

[Attention, je gâche éhontément l'intrigue du film dont l'affiche apparaît ci-dessous. Lisez à vos risques et périls.]

Imaginons le scénario suivant. Un  homme a des difficultés avec les femmes. Il n'arrive pas à leur parler ou à nouer de véritable relation. Un jour, il se rend compte que son seul recours pour satisfaire son besoin de compagnie serait de prendre une femme de force, et de la tuer. Alors, certes, il hésite, il boit, il hésite encore. Mais finalement, il le fait.

Eh bien, ce scénario, c'est celui de Passengers.




Alors, certes, il ne la tue pas directement, il ne la viole pas puisqu'elle est consentante, mais ça reste un comportement ignoble. Une fonction de la science-fiction est justement de parler de problèmes réels par métaphore. Ce n'est pas un viol au sens propre, mais le film parle bel et bien de viol.

Dans le mauvais sens.

Le personnage de l'homme a beau avoir un comportement héroïque par ailleurs, je n'ai pu le voir autrement que comme un salaud. J'ai attendu qu'il soit "puni" d'une façon ou d'une autre, mais non. Parce qu'évidemment, ils tombent amoureux, elle finit par lui pardonner et ils vivent heureux avec beaucoup d'enfants.

Beaurk.

Commentaires

  1. C'est un peu délicat de commenter cet article sans avoir vu le film ; tu en dis trop ou pas assez !

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  2. Je précise alors. La bande annonce révèle pas mal (beaucoup trop en fait) d'éléments du film. Deux passagers d'un paquebot stellaire réveillés 90 trop tôt, et qui ne peuvent se rendormir. Ils sont donc condamnés à vivre et mourir seuls.

    SAUF QUE ... contrairement à ce que laisse penser la bande annonce, ils ne se réveillent pas en même temps. Seul l'homme est réveillé par hasard, suite à une défaillance. C'est après un an de solitude qu'il sabote le caisson d'hibernation de la femme (choisi parmi les 5000 autres) pour lui tenir compagnie.

    Sa réaction quand elle comprend ce qui s'est passé montre bien qu'elle assimile cela à un meurtre.

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  3. bonjour,
    je trouve que ton analyse est intéressante, et je n'avait jamais vue ce film du point de vue de viol. En effet je le voyais plus sur une réflexion sur l'égoïsme humain.

    De part la solitude, l'homme ne peut qu'entrainer quelqu'un dans sa situation pour se sentir accompagné et compris. De plus il a besoin de communiquer (même si dans le film le personnage ce lie d'amitié avec un robot barman a l'intelligence artificielle). On a besoin du contacte humain, et dans le cas du protagoniste, il avait besoin d'amour et de chaleur.

    Apres je ne trouve pas ta réflexion inintéressante ou même fausse, je peut comprendre ton point de vue. Car le manque de compagnie et l'attirance entre les deux jeunes gens, les mènerais forcément a tisé des liens forts. Un relation est inévitable.
    Mais même si a l'origine de l'action il n'y pas de consentement, la suite de leurs relation est dans le respect des choix de l'autre.

    Par ailleurs, le mot viole me semble un peu fort et mal employé car cela résulte d'un acte sexuelle non consentant. Ce qui n'a jamais étais question dans le film.

    Et enfin, on peut blâmer le personnage qui réveille la jeune femme endormi, mais l'humain est composé de défauts et de faiblesses. Et aucun d'entre nous n'aurais tenue 90ans de solitude (même si un robot nous fait la conversation). Comme le l'ai dis plus tôt, l'homme a besoin du contacte des autres. Et dans cette situation sois on aurait agit comme le personnage principal par instant de survie, sois on ce serait suicidé (ce qu'il tente notamment de faire).

    Voila, passe une bonne journée :)

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