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Plaidoyer pour l'altersexualité

Les mots véhiculent des idées. Le vocabulaire est un champ de bataille. Il faut parfois le créer soi-même pour ne pas laisser ses adversaires imposer leurs vues.

Dans ma recherche d'un mot neutre pour désigner les personnes à la sexualité libérée, je suis tombé sur l'orthosexualité, qui désigne le contraire, et son opposé, l'altersexualité.

Voici une belle citation du site altersexualité.com :
Est altersexuelle toute personne considérant que la monogamie à finalité reproductrice n’est pas la seule possibilité d’épanouissement de l’individu. (Ce qui ne veut pas dire que tel ne soit jamais le cas !) L’altersexualité, c’est la sexualité sans mariage, la pluralité de partenaires (polyamour, ménage à trois, échangisme et tout ce que vous voulez), la sexualité entre personnes de tous sexes, la transgression ou mieux, le brouillage des genres, la sexualité au troisième âge, la sexualité des personnes handicapées, le droit des détenus à la sexualité, la réhabilitation de la prostitution comme le plus vénérable métier du monde, le mouvement des non-parents ou « Childfree », etc. C’est aussi le droit pour les adolescents à une éducation laïque en matière de sexualité, et à une vie intime sans contrôle social. L’altersexualité, cela peut être aussi le renoncement à la sexualité, du moment qu’il est librement consenti. L’altersexualité, c’est le droit, pas le devoir !

Commentaires

  1. Je vais jouer le chipoteur.
    1/ Il y a une faute de grammaire dans ta première phrase
    2/ Si on utilise "ortho-", on devrait lui opposer "para-" et non "alter-"
    3/ Dans la définition proposée de l'altersexualité, il manque un élément essentiel dans la définition, c'est la référence à la sexualité comme voie d'épanouissement.
    Parce que, telle que rédigée, on pourrait dire qu'une personne qui s'épanouit dans la création artistique (un peintre, par exemple) serait « altersexuel ». Je trouve cette définition un peu dévalorisante par ailleurs pour les personnes ayant une sexualité monogame à finalité reproductrice (qui ne mettront sans doute pas leur sexualité comme chemin premier de l'épanouissement).

    Allez, tout ça, c'est du chipotage, parce que sur le fond, nous sommes d'accord.

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    1. 1/ Zut, il y a cinq mots dans ma première phrase, et je n'y trouve pas de faute !
      2/ Je suppose que parasexuel est trop connoté par son utilisation comme maladie sexuelle et déviance morale.
      3/ C'est sous-entendu, non ? :)

      Bon, je ne sais pas si j'utiliserais ce mot couramment. Autant orthosexuel est utile, autant altersexuel ne me convainc pas à l'usage. Il implique qu'une sexualité libérée et heureuse n'est pas "normale", et c'est dommage.

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  2. 1/ Pardon, je voulais dire « premier paragraphe » (dernière phrase d'icelui !)
    2/ Oui, c'est sous-entendu, c'est pour ça que l'on comprend avec le contexte, mais ce n'est pas ce qu'on attend d'une définition qui se doit d'être précise.
    3/ Je suis bien d'accord. Et c'est marrant de constater que ce sont souvent les gens qui ne veulent soi disant pas être mis dans des « cases » qui cherchent des définitions pour ces nouveaux comportements (je ne dis pas ça pour toi) (moi, je me fous pas mal qu'on me mette dans une case ou une autre, je ne m'y sens pas enfermé).

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    Réponses
    1. 1. J'ai corrigé un "ses" en "leurs". C'est mieux ? :)

      3. Je n'ai rien contre les cases, au contraire. Les étiquettes sont des raccourcis pour dire beaucoup de choses en peu de mots. Elles sont donc utiles, tant qu'on n'oublie pas qu'une idée est plus compliqué qu'une étiquette (il faut parfois demander des précisions, surtout si la discussion devient pointue) et qu'une étiquette n'est pas une cage (on peut en changer et de toute façon, on n'est jamais totalement dedans ou en dehors).

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  3. 1/ Oui !
    3/ On est tout à fait d'accord !

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