Avez-vous remarqué comme le langage érotique est bien plus fleuri quand il désigne des femmes ? Quel est le masculin d'une salope, d'une cochonne, d'une pute ? La question m'a frappé en lisant un texte de Gourmande sur la domination féminine. Par manque de vocabulaire, les mots jetés aux soumis sont les mêmes que ceux lancés aux soumises.
Là où la salope est une "Femme de mauvaise vie, dévergondée, débauchée", le salopard est un "Salaud, homme abject, vil, sans scrupules", sans connotation sexuelle donc. Et ni le salaud, ni le salop ne nous avance.
De même, si la cochonne est une "Personne de sexe féminin particulièrement obscène", le cochon n'est, au mieux (selon nos critères), qu'une "Personne aux actes ou aux propos obscènes."
La pute, outre une prostituée, est également d'après mon dictionnaire une "Femme de mauvaise vie ou prête à tout pour réussir, avec une référence explicite à la sexualité." Il propose d'ailleurs salope comme synonyme de cette acceptation. L'équivalent masculin, le gigolo, ne présente pas cette extension de sens. Sans compter que le mot est un peu trop rigolo pour servir d'insulte.
Que dire alors ?
Pour salope, je propose queutard : "Homme porté sur le sexe, baiseur, coureur." Il a l'avantage d'être à la fois une insulte et une qualité dont on peut tirer fierté. Certaines se réclament salopes (voire salopes éthiques), d'autres réclament des queutards. Lisez-donc cette apologie du queutard en remplaçant "queutard" par "salope", il fonctionne encore parfaitement.
Pour cochonne, passons donc par le porc : "Personne malpropre ou obsédée."
Pute est plus compliqué. Par effet miroir, on pourrait penser à un mot désignant un client de prostituée, comme micheton ("Homme facile à duper, en particulier client d’une prostituée"), mais le terme est daté et risque de ne pas être compris. Autre inversion, le maquereau ("Proxénète") ne correspond pas parfaitement, mais reste efficace. Vicelard peut s'utiliser dans le même genre de contexte que pute, comme Au pied, petit vicelard ou Tu n'es qu'un gros vicelard. Quelqu'un aurait-il mieux ?
On notera pour finir l'existence d'un vocabulaire par nature propre aux hommes : impuissant, châtré, par exemple.
Là où la salope est une "Femme de mauvaise vie, dévergondée, débauchée", le salopard est un "Salaud, homme abject, vil, sans scrupules", sans connotation sexuelle donc. Et ni le salaud, ni le salop ne nous avance.
De même, si la cochonne est une "Personne de sexe féminin particulièrement obscène", le cochon n'est, au mieux (selon nos critères), qu'une "Personne aux actes ou aux propos obscènes."
La pute, outre une prostituée, est également d'après mon dictionnaire une "Femme de mauvaise vie ou prête à tout pour réussir, avec une référence explicite à la sexualité." Il propose d'ailleurs salope comme synonyme de cette acceptation. L'équivalent masculin, le gigolo, ne présente pas cette extension de sens. Sans compter que le mot est un peu trop rigolo pour servir d'insulte.
Que dire alors ?
Pour salope, je propose queutard : "Homme porté sur le sexe, baiseur, coureur." Il a l'avantage d'être à la fois une insulte et une qualité dont on peut tirer fierté. Certaines se réclament salopes (voire salopes éthiques), d'autres réclament des queutards. Lisez-donc cette apologie du queutard en remplaçant "queutard" par "salope", il fonctionne encore parfaitement.
Pour cochonne, passons donc par le porc : "Personne malpropre ou obsédée."
Pute est plus compliqué. Par effet miroir, on pourrait penser à un mot désignant un client de prostituée, comme micheton ("Homme facile à duper, en particulier client d’une prostituée"), mais le terme est daté et risque de ne pas être compris. Autre inversion, le maquereau ("Proxénète") ne correspond pas parfaitement, mais reste efficace. Vicelard peut s'utiliser dans le même genre de contexte que pute, comme Au pied, petit vicelard ou Tu n'es qu'un gros vicelard. Quelqu'un aurait-il mieux ?
On notera pour finir l'existence d'un vocabulaire par nature propre aux hommes : impuissant, châtré, par exemple.
Très intéressant... et qui montre bien les codes sociaux dans lesquels nous sommes enfermés depuis longtemps...
RépondreSupprimerJ'avoue que je n'avais pas réfléchi à cet aspect si "sexué" du vocabulaire, peut-être aussi parce que les insultes et autres mots crus ne me font aucun effet (ou alors un effet totalement inverse de celui recherché).
Ce que j'avais déjà remarqué, c'est qu'il n'y a pas de féminin à " queutard " ( dans le sens " qui baize tout ce qui bouge " ).
RépondreSupprimerParce qu'une salope ça n'est pas que pour le sexe, ça peut aussi être une arnaqueuse, une connasse qui fait des coups de putes, une petite princesse sur son piédestal, etc...
Pour " baize tout ce qui bouge " au féminin il y a " messaline ", un mot qui sonne bien mieux que " queutard ". Là aussi les femmes sont privilégiées, pour le même comportement, elles ont un beau mot.
Parce que " vaginarde " ça le faisait pas ^^
Le masculin de messaline pourrait être don juan, en moins sexualisé peut-être.
RépondreSupprimerSinon, un coureur est un homme ou une femme "qui baise tout ce qui bouge".
Par ordre de grossièreté croissante : nympho, chaudasse, garage à bites, je dois en passer, et des pires !
RépondreSupprimermns
Tu me flattes en faisant référence à ce texte.
RépondreSupprimerMalgré tes efforts de réflexion et d'imagination et les miens, des insultes telles que "pute" ou "salope" ne me semblent pas avoir d'équivalent masculin doté d'autant de puissance immédiatement érotique - pour les soumis sensibles à ce genre de vocabulaire bien sûr... par contre "cochon" et "porc" fonctionnent très bien.