Accéder au contenu principal

Le lundi aux Chandelles

Une fois de plus, la soirée s'est terminée en crise d'angoisse. Le ventre serré, plein de noeuds, le moral dans les chaussettes, le sexe contracté comme s'il était plongé dans l'eau froide. Plus d'envie et même plus d'envie d'avoir envie.

Combien de fois cela m'est-il arrivé ? Ha. Il serait plus simple de compter le nombre de sorties où cela n'est pas arrivé. La toute première fois avec mon ex-femme, j'étais stressé en entrant et déçu en sortant, mais pas de crise. Le soir où j'ai rencontré Mlle Amaranthe, évidemment. Notre deuxième rendez-vous libertin, juste avant que nous ne nous déclarions notre amour. Une sortie au Moon où nous sommes restés tous les deux. Et enfin, l'Opéra que j'ai raconté récemment. Lors de toutes les autres sorties, j'ai connu des crises plus ou moins aiguës.

Et chacune de ces crises est un coup de marteau pour mon couple, pour mon moral, pour mon bonheur tout simplement. Surtout que je suis incapable de me focaliser sur les bons moments pour ne garder que les mauvais souvenirs. Au point de ne plus avoir envie de retourner dans les clubs où les choses se sont mal passées, ne serait-ce qu'une fois.

Au point de ne plus avoir envie de sortir en club du tout. Plus que cela même, au point d'avoir peur de sortir en club.

Donc, je n'y retournerai pas. Pas avant d'avoir compris ce qui bloque, et de l'avoir réglé. Si j'y arrive.

Commentaires

  1. Cher Monsieur Chapeau,

    Tout d’abord je n’aime pas vous lire malheureux.
    Ce que vous contez là ne m’est pas étranger mais je ne sais pas si je peux vraiment comparer étant donné des circonstances relativement différentes : mon expérience numérique est faible (j’ai du aller en club et exclusivement au Moon, environs….5 fois ?), je ne suis pas « amoureuse », je ne suis pas un homme….
    Mais j’ai ressenti parfois (1 ou 2 fois), quelque chose de réfractaire en moi que j’ai voulu masquer derrière le « bon on est là, ce sont des moments rares, il faut en profiter…. Make the most of it »…. N’en attendons nous pas que trop ? Et qu’y cherchez vous exactement ?

    Sans être insupportable, j’en suis sortie avec mille questions sur moi même et ce que je foutais là. J’y suis retournée pourtant….et j’y retournerai parce que je n’ai pas atteint (pas encore ?) ce niveau de blocage. Mais je crois qu’il ne faut surtout pas se forcer.

    En tout cas, si vous trouvez des éléments de réponse, partagez je vous en supplie !

    Fuck les clubs….

    RépondreSupprimer
  2. Je ne comprends pas, mais je lis :)
    tout m'intéresse et je ne crois pas que cela soit nécessaire à ce que vous vivez :)

    RépondreSupprimer
  3. Tiens, moi aussi, quelques faiblesses pour mes premiers pas. Et pas en club, pas encore été en Club. Et tout a été passé en revue, fatigue, alcool, et pourquoi pas vieux fond de culpabilité judéo-chrétienne, c'est dire !
    Et je ne sais toujours pas.
    Mais la dernière fois, il n'y a pas très longtemps, ça c'est très bien passé... Comme quoi !

    RépondreSupprimer
  4. Y a des choses à dénouer là dedans et je compte t'aider à défaire quelques nœuds !

    RépondreSupprimer
  5. petite française9 août 2010 à 19:48

    Bon... y a surement pas mieux que CUI pour défaire les noeuds.

    Merci en tout cas de votre franchise, de votre honnêteté. Il est rare qu'on raconte ce genre d'expérience.

    Le reste n'est que supputations... certains délicieux libertins, quelle que soit la définition que vous voulez bien donner à ce mot, ne supportent pas les clubs, en particulier parisiens. L'idée du club est intéressante, les expériences... moins.

    Peut-être y aller avec un couple ou en trio avec un(e) complice, pour réapprivoiser l'endroit et vous même.

    Ne jamais oublier que l'on est pas dans un monde de bisounours... mais qu'il y existe de très belles personnes.

    B

    RépondreSupprimer
  6. Je profite de l'accès internet d'un voisin pour vous répondre rapidement.

    Samantha : merci de ta sollicitude. Je pensais justement à votre question cet après-midi. Qu'est-ce que j'attends des clubs ? Je crois que la réponse est : une orgie de bisounours. (Du coup, j'ai été amusé de lire le commentaire de petite française !) Evidemment, dit comme ça, il est évident que je ne le trouverai pas en club. Par contre, à l'Opéra, c'était tout à fait ça. J'étais au milieu de gens qui m'acceptaient et j'étais bien. En club, j'ai l'impression d'être avec des gens qui se méfient de moi.

    Ma prochaine sortie en club est déjà programmée (elle l'était avant la crise de lundi et je ne veux pas la décommander). Pour calmer ma peur d'y aller, je me dis que j'adopterai une posture de voyeur, comme tous les touristes qui m'ont tant importunent jusqu'ici. Peut-être serai-je moins déçu ainsi. Je vous ferai un compte-rendu.

    Anonyme : bienvenu, mais je n'ai rien compris à votre message ! :)

    Matou : bienvenu également Matou. Oui, cela se passe bien aussi parfois pour moi. Mais trop peu souvent à mes yeux impatients et exigeants. :/ Je dois relativiser.

    Cui : toi, moi, des noeuds à dénouer, c'est un projet qui me va :)

    B : c'est vrai que les libertins occultent sûrement la part sombre de leurs expériences. Je ne crois pas être le seul à vivre ce genre de mésaventure.

    Sortir en groupe est une bonne idée, une réponse possible.

    Quant aux bisounours, vous rejoignez mes réflexions ... je suis sans doute trop optimiste sur la nature humaine. La faute à une vie un peu cloîtrée et protégée probablement. Reste à voir si je peux y faire quelque chose sans y perdre mon âme.

    RépondreSupprimer
  7. Il ne faut pas deseperer... Je sais que c'est pas votre première sortie, et suis certain que ce ne sera pas la dernière. Vous la trouverez l'orgie de Bisounours!

    Passant au minimum 2 nuits par semaine en Club Libertin, je sais bien qu'on n'y trouve pas toujours ce qu'on y cherche, mais je sais aussi qu'il ne faut rien y chercher.

    Je ne sors par contre jamais seul, ma libertine d'épouse est toujours là et cela fait sans doute une énorme difference.

    RépondreSupprimer
  8. Cher M. Chapeau,

    Comme je te l'ai dis, je suis très triste pour toi de savoir que cette dernière sortie s'est aussi mal passée mais je pense que tu as mis le doigt sur le problème : tu attends qu'on t'abordes, tu attends que les gens se sautent dessus sans aucun problème, que le sexe soit peut être même doux et tendre... Alors effectivement tu ne trouveras pas ça en club. Cela nous est arrivé pourtant par deux fois mais les circonstances étaient très particulières : groupe de copains libertins et ambiance festive incroyable (et l'orgie n'est restée qu'entre nous finalement). Parfois cette liberté et ce bien être peut arriver entre deux et trois couples, mais il faut prendre les devants, aborder, discuter, et être prêts à prendre un refus ou deux. Je pense que la (bonne) experience aide à relativiser et aussi mieux comprendre ce que l'on cherche.

    Vendredi dernier, orgie dans une suite privée avec 6 couples, tous à notre goûts et tous pas compliqués et libertins échangistes. Dans de telles conditions on s'est éclaté fabuleusement bien, car pas de voyeurs, endroits superbes, et personnes parfaitement adaptée à la situation. Je suis consciente que ceci est assez extraordinaire et que nous avons eu beaucoup de chance.

    Même au grenier du Fun, parfois l'on voit les gens rester en mélangisme, et nous avons du mal à poser une main sur le corps à coté de peur de se prendre un refus... Parfois ça passe pourtant, et là commence alors un jeu délicieux...

    Comme le dit heavendoor, je crois qu'une des clefs de réussite d'une soirée est d'y venir sans rien y attendre. Simplement venir pour s'amuser avec sa chérie, profiter de l'endroit, de la musique, de l'ambiance, se laisser aller, aborder... et qui sait ce qu'on pourra alors trouver ? :)

    J'espère très sincèrement que votre prochaine sortie soit un succès, mais l'on ne peut rien promettre... C'est un mix subtil de chance, d'état d'esprit favorable, de rencontre au bon moment au bon endroit, de personne... et c'est ce qui rends ces sorties si magiques, ce n'est jamais pareil :-)!

    A bientôt,

    Mel'Ody

    RépondreSupprimer
  9. Heavendoor :L'envie de sortir reviendra sûrement, oui. Mais il faut d'abord que j'assure mon équilibre. Notre équilibre. Histoire de ne pas chuter à la première embuche venue !

    Mel'Ody :Je suis d'accord avec ce que tu me dis, à une exception près. J'ai fais le compte de mes rencontres en club, et le plus souvent c'est moi qui ai été à l'origine du premier contact (60% moi, 20% réciproque, 20% eux). Donc, je n'attends pas qu'on me saute dessus. J'aimerai qu'on me saute dessus, c'est différent ! :)

    En fait, je me demande même si ce n'est pas une partie du problème. Je vais trop facilement vers les gens. Du coup, je prends le risque d'un refus. J'ai testé hier au moon l'attitude inverse, celle d'attendre que les autres viennent vers soi (j'étais en duo avec une fleur). J'ai du résister à l'envie d'inviter directement des hommes, les trouvant trop timide. Et puis, je me suis dis, autant les laisser faire, à eux de prendre le risque. Et c'est vrai que c'est une position beaucoup plus confortable !

    A bientôt ...

    RépondreSupprimer
  10. Je ne sais pas trop si je peux mettre un commentaire ici concernant ton malaise en club...

    Je me souviens de notre première sortie ensemble, de mon malaise dans ce club à me sentir jugée sur mon apparence et bien plus laide que jamais à l'extérieur, rejetée par les couples presque avant même d'avoir été envisagée.
    Donc il me semble que je peux comprendre un certain malaise, et je te livre simplement ici comment j'ai expliqué le mien. Je pense que CUI te sera d'une grande aide pour répondre à toutes ces interrogations.

    Mais ce que je voulais surtout te dire ici, c'est que de cette sortie je garde aussi un souvenir émerveillé de ta main tendue, ton invitation claire et franche, de ton sourire qui m'a permit de retrouver mon enthousiasme et mon envie.

    Alors moi j'avais envie de te remercier d'avoir été cet homme qui ose inviter, être à l'initiative...

    Merci pour ton soutien, anyway.

    RépondreSupprimer
  11. je n'ai que peux l'habitude des clubs essentiellement le moon , le no comment et au cap le deux fois deux , justement dans celui là une salle lit , ou les couples font l'amour et si l'on est proche et que l'on se désir se rapproche de celui d'à coté , le melange se fait alors simplement dans l'action ce qui evite d'etre jaugé avant comme une bête de foire.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Tombés au champ d'honneur

Quelques blogs de ma liste ont disparu du net ces derniers mois. Evanescence a tiré les rideaux de sa fenêtre, occultant Délice des Vices aux yeux des passants, ne laissant sa clé qu'à quelques initiés. Luna a fait de même quelques temps plus tard avec Le Corps de Luna , suite à un incident regrettable. L' Abricotière a, elle, fermé et supprimé Sur les branches de l'abricotier . Le blog de Sextuelle a lui aussi disparu sans prévenir, une triste perte. D'autres blogs ont été "temporairement fermés définitivement", nous faisant une grosse frayeur avant de revenir, certes plus sporadiquement. C'est le cas de Petite Française et de Douces tentations . Et puis il y a aussi ceux qui n'écrivent plus depuis longtemps. Il était donc temps de faire un peu de ménage dans ma liste de liens. Quant à moi, j'ai laissé passer mon premier anniversaire de blog sans même le remarquer ! Le premier billet de Ma femme préfère les blondes date en effet du 30 décem

Comment organiser des apéros libertins

On me demande fréquemment s'il existe des apéros libertins dans d'autres villes que Paris. Après de longues hésitations, j'en ai fait un à Rouen, ville où j'habite désormais. Vu son succès, par la qualité des discussions à défaut du nombre des participants, il y en aura sans doute d'autres. Cependant, je ne peux pas faire le tour de toutes les grandes villes de France. J'ai un métier et des enfants... Heureusement, organiser un apéro libertin n'est pas compliqué. Il suffit d'un peu de temps pour en monter un dans votre région. Tout d'abord, rappelons les grands principes de l'apéro-lib : Un apéro-lib est un moment de discussion autour du libertinage. On y vient pour faire connaissance, chercher des conseils, échanger des avis et parler de tout et de rien. Il n'y a aucune pratique sur place.  Pas de sexe, pas de branlette dans un coin, rien de rien. Du coup, pas besoin de dress code. On peut venir en sortant du bureau. On peut s&#

Fin, et suite

Ce vendredi a eu lieu le 66e apéro (qui portait le numéro 65, mais il y a eu deux numéro 61). Pour de multiples raisons, ce sera le dernier que j'organise. C'est la larme à l'œil que je suis sorti du bar pour la dernière fois, après avoir refermé cette page de ma vie. À quelques jours près, cette date marque aussi le dixième anniversaire de mes débuts libertins. Mais depuis deux ans, je m'interroge. Suis-je encore libertin ? Bon, en fait, la réponse est évidente : "oui". Mais c'est la question qui est mal posée. Ai-je encore envie de libertinage ? Et là, c'est plus compliqué. Clairement, j'ai toujours les mêmes rêves qu'à mes débuts. Rencontrer des femmes libérées, me sentir désiré, m'éclater à plusieurs, vivre des soirées décomplexées, m'épanouir dans une relation amoureuse et libertine à la fois. Mais justement, j'ai toujours ces rêves et je ne suis pas plus prêt de les réaliser qu'il y a dix ans. Certes, j'ai renc