L'expression soirée privée désigne trois choses complètement différentes dans le vocable libertin. Si un couple invite un autre couple chez lui, c'est une soirée privée. Si une boîte n'ouvre que sur invitation, c'est aussi une soirée privée. Si un organisateur loue une salle et la transforme en club libertin éphémère pour un soir, c'est encore une soirée privée. Autant dire qu'il est facile de confondre les trois.
Eh bien, c'est à un quatrième type de soirée que nous avons été invités. Une soirée dans un lieu de prestige, avec un nombre restreint de couples choisis. Nous n'étions pas invités au domicile de l'organisateur, comme nous l'aurions été lors d'une soirée privée, mais il nous a demandé d'amener une bouteille de champagne, comme pour une soirée privée. Nous n'étions pas dans une boîte, comme nous l'aurions été lors d'une soirée privée, mais nous n'entrions que sur invitation, comme dans une soirée privée. Nous n'avons pas payé notre place, comme nous l'aurions fait pour une soirée privée, mais nous étions dans un endroit spécial, comme dans une soirée privée.
Bref.
Nous sommes donc invités dans un endroit magnifique, mais à destination parfaitement verticale. Isolés comme nous le seront dans un recoin, nous pourrons laisser libre cours à nos envies ... dans certaines limites. Il faut tout de même éviter de se faire voir, et surtout de faire du bruit. Heureusement, la musique sera forte et la pénombre totale.
Traversant les boiseries dorées et gravissant les escaliers de marbre, nous pénétrons dans notre alcôve. Nous sommes huit, trois couples, un homme et une femme. Un autre groupe de sept se dissimule dans l'alcôve nous faisant face.
Le temps passe vite. Nous sommes presque tous nus, nous mélangeant allègrement. Des images me reviennent. Ma moitié m'a pris en bouche et je caresse les fesses nues de deux autres femmes / Mon doigt va et vient au fond d'un sexe pendant que ma moitié gémit et tremble sous les assauts d'un autre homme ; nous nous embrassons et nous soufflons des mots d'amour à l'oreille / impression de déjà vu quand R*** jouit de mes attentions en serrant ma moitié dans ses bras ; marques d'ongles sur le bras / embrasser un homme n'est pas si différent qu'une femme ; il pique, mais le baiser est très agréable / une autre première fois que je garde pour moi / je passe ma cravate au cou d'une femme et je tire pour amener sa bouche sur mon sexe / épuisé, je m'allonge sur le sol et renverse un verre de champagne / la joie toute particulière de ne pas se souvenir du prénom des gens avec qui on vient de baiser ; et de savoir que c'est réciproque ; et peu importe.
Le temps de reprendre des forces pour poursuivre nos jeux, et la fin de la bataille sonne déjà ! Eh oui, nous avions un temps limité, chronométré. Le monde vertical n'attend pas.
Nous sortons précipitamment, comme des voleurs, souriant du bon tour que nous venons de jouer. Une fois dehors, l'idée de se séparer de suite est insupportable. Nous nous dirigeons vers le dernier café à la mode. Cette fois, ne pouvant faire autre chose à cause du lieu et de la fatigue, nous discutons.
Communion d'esprit après la communion des corps.
Eh bien, c'est à un quatrième type de soirée que nous avons été invités. Une soirée dans un lieu de prestige, avec un nombre restreint de couples choisis. Nous n'étions pas invités au domicile de l'organisateur, comme nous l'aurions été lors d'une soirée privée, mais il nous a demandé d'amener une bouteille de champagne, comme pour une soirée privée. Nous n'étions pas dans une boîte, comme nous l'aurions été lors d'une soirée privée, mais nous n'entrions que sur invitation, comme dans une soirée privée. Nous n'avons pas payé notre place, comme nous l'aurions fait pour une soirée privée, mais nous étions dans un endroit spécial, comme dans une soirée privée.
Bref.
Nous sommes donc invités dans un endroit magnifique, mais à destination parfaitement verticale. Isolés comme nous le seront dans un recoin, nous pourrons laisser libre cours à nos envies ... dans certaines limites. Il faut tout de même éviter de se faire voir, et surtout de faire du bruit. Heureusement, la musique sera forte et la pénombre totale.
Traversant les boiseries dorées et gravissant les escaliers de marbre, nous pénétrons dans notre alcôve. Nous sommes huit, trois couples, un homme et une femme. Un autre groupe de sept se dissimule dans l'alcôve nous faisant face.
Le temps passe vite. Nous sommes presque tous nus, nous mélangeant allègrement. Des images me reviennent. Ma moitié m'a pris en bouche et je caresse les fesses nues de deux autres femmes / Mon doigt va et vient au fond d'un sexe pendant que ma moitié gémit et tremble sous les assauts d'un autre homme ; nous nous embrassons et nous soufflons des mots d'amour à l'oreille / impression de déjà vu quand R*** jouit de mes attentions en serrant ma moitié dans ses bras ; marques d'ongles sur le bras / embrasser un homme n'est pas si différent qu'une femme ; il pique, mais le baiser est très agréable / une autre première fois que je garde pour moi / je passe ma cravate au cou d'une femme et je tire pour amener sa bouche sur mon sexe / épuisé, je m'allonge sur le sol et renverse un verre de champagne / la joie toute particulière de ne pas se souvenir du prénom des gens avec qui on vient de baiser ; et de savoir que c'est réciproque ; et peu importe.
Le temps de reprendre des forces pour poursuivre nos jeux, et la fin de la bataille sonne déjà ! Eh oui, nous avions un temps limité, chronométré. Le monde vertical n'attend pas.
Nous sortons précipitamment, comme des voleurs, souriant du bon tour que nous venons de jouer. Une fois dehors, l'idée de se séparer de suite est insupportable. Nous nous dirigeons vers le dernier café à la mode. Cette fois, ne pouvant faire autre chose à cause du lieu et de la fatigue, nous discutons.
Communion d'esprit après la communion des corps.
Que de mystères autour de cette soirée !
RépondreSupprimerJeux secrets + orgiaques = une réussite assurée ?
Oui, oui, oui et oui !
ps : est-ce un hasard si le formulaire de commentaire vient de me faire écrire " (rh-) amen " dans la vérification de publication ? ^^
RépondreSupprimerJe laisse volontairement flotter un certain flou, pour mieux enflammer votre imagination.
RépondreSupprimerLa réussite était là, assurément. Plus que cela même, et j'en parlerai peut-être dans un prochain billet. C'est fou comme quelques instants, quelques mots, peuvent changer une vie.
Quant au formulaire ... il n'y a pas de hasard !
Voilà enfin une vraie soirée échangiste comme nous les aimons. Nous vous souhaitons à tous les deux de vivre cela encore et encore. ;)
RépondreSupprimerBises S&E
"une autre première fois que je garde pour moi"
RépondreSupprimerIl reste donc des taboo ?
En tout cas l'évocation de l'ensemble donne envie...
Ce qui me fait rire, c'est que personne ne se souvienne du nom de personne. Et que peu importe.
RépondreSupprimeruh uh uh
Un post qui respire le bien-être et l'épanouissement. Après cette année compliquée, ça fait tellement de bien de vous voir ainsi Monsieur Chapeau.
Vous avez changé...
;)
Libertango & Lamyss : C'est aussi mon souhait. J'espère que nous serons à nouveau contactés ... Même si l'important est que nous sachions maintenant où chercher, et quoi.
RépondreSupprimerBises.
Matou : Des tabous ? Ceux de mon lectorat uniquement. Et puis, là encore, c'est une histoire de flou titilleur. Sans compter que c'était une chose trop intime pour l'étaler ainsi sur la place publique.
Bienvenu sur mon blog !
Lady S. : L'épanouissement, oui. C'est effectivement ce que j'ai trouvé lors de cette soirée.
J'ai changé ... en bien, je crois :)
Bises ...
Vous savez manier le "titillement" ! :)
RépondreSupprimerMerci de votre accueil
Eheh M Hat, je comprend ce billet beaucoup mieux maintenant. Très tr_s sympa !
RépondreSupprimerRavie de lire que vous vous êtes aussi bien amusés, ça fait plaisir !
Miam!
Oh, ça me rappelle quelque chose ! M. Chapeau, cette soirée très privée n'aurait-elle pas eu lieu à l'opéra ?
RépondreSupprimerMatou : De rien, c'est toujours un plaisir d'avoir de nouveaux lecteurs.
RépondreSupprimerMel'Ody : Le Fun 4 Two va devoir assurer pour être au niveau. :p
Chut ! : Je ne parlerais qu'en présence de mon avocat. Et d'abord, vous ne pouvez rien prouver ! Vous y étiez ?
Bienvenue à vous aussi ! Je constate que mon blog fait partie de vos liens (sans sous-entendus ^^) ... Dire que je ne connaissais pas le vôtre. Je l'ajoute de ce pas.
Bises.
Même si j'y étais, quelle importance, puisque vous avez oublié mon nom ? :)
RépondreSupprimerMerci pour la bienvenue ! Voilà un moment que j'ai découvert votre blog et l'ai lu avec intérêt (ainsi que l'ancien). Merci aussi pour l'ajout, et au plaisir prochain de vous lire.
Bizoci !
On oublie les noms sur le coup, mais ensuite, quand l'ardeur des ébats est passée et que l'on passe au temps de la conversation, on les retrouve. Nous ne sommes pas des bêtes ... du moins, pas en permanence.
RépondreSupprimerDès quatre femmes avec qui j'ai fait l'amour ce soir-là, trois ont un blog déjà identifié. Si vous êtes la quatrième, je connais votre nom. Si vous en êtes une autre, je ne demande qu'à mieux vous connaître ...
Bises chapelières ^^
Pour rompre cet insoutenable suspens (je plaisante !), et bien... non, je ne suis pas cette femme.J'habite maintenant trop loin pour venir à une soirée française (parisienne), fût-elle aussi délicieuse que la vôtre.
RépondreSupprimerAlors, en attendant avec impatience votre prochain billet,
Bises insulaires !
Quel goujat, ne pas se souvenir des noms! A y bien réfléchir je n'ai moi non plus pas la mémoire des noms mais bien celles des queues et des seins que j'ai croisés. Des images aussi fugitives et très excitantes de ce type de soirées (que je peux aisément imaginer).
RépondreSupprimerJe suis très curieuse de votre jeu de piste et des blogs associés...
Samantha
Je ne dirais pas que vous avez changé mais peut-être que vous vous êtes retrouvé. Enfin, je vous connais si peu...
RépondreSupprimerAinsi donc vous appréciez les grands airs ? Rire... Moi qui déteste ce genre, je crois que cela va me faire considérer différemment la prochaine invitation. Mais pas certaine qu'elle soit aussi palpitante. Et en plus, je serai distraite en pensant à ce récit, levant la tête, cherchant à percer le secret des balcons.
Quant à l'après... oui, il traduit bien cet épanouissement que vous semblez avoir trouvé.
B
(ps trois blogueuses... quel(s) gourmand(s) !)
J'aime beaucoup la description de la "scène" principale. Ces instants de conscience extrême des évènements qu'on pourrait décrire jusqu'au moindre détail parce qu'ils correspondaient à ce que notre imaginaire attendait sans qu'on le sache, alternés avec d'autres instants où l'on perd la consience ou le sens des choses "peu importe"...
RépondreSupprimerJe n'ose rêver qu'il y ait de nouvelles représentations mi-août où je vais faire un petit séjour parisien (un secret en vaut bien un autre).
Au plaisir d'un contact plus verbal qu'épistolaire.
eh eh, ce n'est qu'à la fin que j'ai compris de quelle soirée vous parliez.... j'ai moi même particpé à l'une d'entre elles.... souvenir ému... que de volupté!
RépondreSupprimerSi tout cela n'était pas derriére moi, j'aurai eu le plaisir de vous rencontrer vous et votre moitié ;)
Je sais ... D'ailleurs, nous avons parlé de toi avec Elle. :)
RépondreSupprimerDépêche-toi de dévergonder ton homme. :)
souvenir ému de cette soirée inoubliable... à bientot
RépondreSupprimerBienvenue ici, miss ! Bonne lecture :)
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