Les vacances sont finies, retour à Orléans. Les brumes de la déprime se dissipant, je reprends suffisamment confiance en moi pour tenter le diable. Je décide d'essayer le sauna libertin de la ville. Toutefois, échaudé par ma dernière sortie en club, je me prépare à y aller pour ne rien faire.
Le Sauna Jaurès est principalement un établissement gay. Il est ouvert en mixte le vendredi toute la journée et le samedi soir. Etant trop fatigué pour sortir le soir (sans compter que je n'avais pas d'excuse à donner à mes parents), j'opte pour y aller le vendredi après-midi, sans savoir s'il y aura beaucoup de couples. Je passe d'ailleurs un message en ce sens sur un forum libertin, mais sans réponse.
Vers quatre heures, je sonne à la porte du club, avec un petit pincement au ventre (mais moindre qu'en août !). Le tenancier m'ouvre, m'indique quelle porte emprunter et zou, me voilà dans le vestiaire. A l'image du reste du club que je découvrirai bientôt, les vestiaires sont fonctionnels, propres mais sans charme. Rien à voir avec le Moon. On se croirait à la piscine.
Sans les maillots.
Habillé d'une petite serviette, un sachet-porte-clé scratché à la cheville, j'entre dans la grande salle. Là se trouvent le bar, des banquettes sur deux niveaux et une télévision diffusant une chaîne musicale. J'aperçois un premier couple qui passe au fond, des cinquantenaires. N'étant pas attiré et ne voulant pas passer pour un mort de faim, je reste dans cette salle un moment, à m'imprégner de l'ambiance. Je bois un café.
Un couple plus jeune discute au bar avec le tenancier. Ils parlent déco et rideaux. Ils sont mignons, quoiqu'un peu trop jeunes pour moi. Pas d'échange de regards de toute façon. Mais je me régale du spectacle quand le paréo de la femme se détache par hasard, dévoilant ses seins. Ragaillardi, j'entreprends le tour des installations.
Bien que le club soit dans une période mixte, la clientèle gay et bi reste très présente. L'établissement se divise en deux parties. Une partie humide blanche et une partie vidéo noire, toutes deux agrémentées d'alcôves. Selon les salles, on peut voir un film hétéro, un film bi ou un film gay. La salle vidéo gay n'offre qu'un sling comme place assise (une espèce de balançoire où l'on peut s'allonger pour ...), les autres des divans en mousse et skaï dont le dossier se rabat. J'ai l'impression que, malgré le film hétéro, la clientèle gay se rassemble plutôt dans la partie vidéo et la clientèle libertine plutôt dans la partie humide.
Bravant la brume, j'entre dans le hammam. L'air chaud et humide ne réussit pas à mon système respiratoire, et j'abandonne rapidement. J'ose ensuite tenter le sauna. Découverte : j'adore ! Là, je respire normalement, et la chaleur sèche se diffuse en moi de façon très agréable. En me détendant allongé sur les planches de bois, je sais déjà que je n'ai pas perdu mon argent.
(En écrivant ce message, je me rends compte que j'ai interverti sauna et hammam lors de la rédaction de mon billet sur le Moon City. C'est bien le hammam que j'avais testé là-bas.)
Par contre, il ne se passera rien niveau libertinage. J'ai croisé quatre couples en autant d'heures de présence. Trois n'ont rien fait du tout, à part se promener suivis d'une horde d'hommes seuls. (Bon j'exagère, suivis de 6-8 hommes seuls. Respectueux d'ailleurs, mais aussi silencieux et pas entreprenants. Il me semble que si j'étais en couple dans une soirée mixte, je préférerais que les hommes nous abordent franchement. Alors que rester là à attendre qu'il se "passe quelque chose" donne tout de suite un air glauque à des quidams qui sont peut-être charmants par ailleurs. Enfin, je ne sais pas.) Le dernier couple a fait l'amour sous les douches, mais sans faire participer les voyeurs qui les entouraient. Enfin, je pense, je suis arrivé à la fin et je ne me suis pas attardé.
A vrai dire, j'étais plus intrigué par le côté bi du club. Je m'aventure donc dans la partie sombre, où je constate une chose. Les mecs (au moins ce soir là) ne sont pas plus dégourdis que les couples pour se faire comprendre. Ils ne se parlent pas, ils osent à peine se regarder et ils s'effarouchent dès qu'on bouge un peu trop près d'eux. Il faut dire, à leur décharge, que rien ne permet de distinguer un hétéro en ballade d'un bi ou d'un gay... N'empêche que j'ai été un rien déçu de ce point de vue, je pensais que je n'aurais pas à faire le premier pas cette fois-ci.
J'ai donc eu quelques premiers contacts (très) superficiels avec un homme. Il ne me plaisait pas, mais bon, il était là et j'avais envie de vivre cette expérience. Apparemment, je branle trop bien, puisqu'il m'a rapidement dit "je vais jouir", s'est levé, est sorti de la pièce, probablement à la recherche d'un mouchoir, et a disparu. Je ne l'ai pas revu ensuite. Pas très glamour.
Je suis content d'avoir été au bout de mon envie (enfin, au début du bout !), mais les conditions et la réalisation n'étaient franchement pas idéales. Si l'idée de faire l'amour avec un homme m'intrigue toujours, je serai plus regardant à l'avenir.
Pour finir, un homme âgé, mal rasé et sentant le tabac, m'a demandé de lui donner mon slip. Je l'ai regardé d'un air interloqué et je me suis dit qu'il était temps de partir. Ce que j'ai fait.
Le Sauna Jaurès est principalement un établissement gay. Il est ouvert en mixte le vendredi toute la journée et le samedi soir. Etant trop fatigué pour sortir le soir (sans compter que je n'avais pas d'excuse à donner à mes parents), j'opte pour y aller le vendredi après-midi, sans savoir s'il y aura beaucoup de couples. Je passe d'ailleurs un message en ce sens sur un forum libertin, mais sans réponse.
Vers quatre heures, je sonne à la porte du club, avec un petit pincement au ventre (mais moindre qu'en août !). Le tenancier m'ouvre, m'indique quelle porte emprunter et zou, me voilà dans le vestiaire. A l'image du reste du club que je découvrirai bientôt, les vestiaires sont fonctionnels, propres mais sans charme. Rien à voir avec le Moon. On se croirait à la piscine.
Sans les maillots.
Habillé d'une petite serviette, un sachet-porte-clé scratché à la cheville, j'entre dans la grande salle. Là se trouvent le bar, des banquettes sur deux niveaux et une télévision diffusant une chaîne musicale. J'aperçois un premier couple qui passe au fond, des cinquantenaires. N'étant pas attiré et ne voulant pas passer pour un mort de faim, je reste dans cette salle un moment, à m'imprégner de l'ambiance. Je bois un café.
Un couple plus jeune discute au bar avec le tenancier. Ils parlent déco et rideaux. Ils sont mignons, quoiqu'un peu trop jeunes pour moi. Pas d'échange de regards de toute façon. Mais je me régale du spectacle quand le paréo de la femme se détache par hasard, dévoilant ses seins. Ragaillardi, j'entreprends le tour des installations.
Bien que le club soit dans une période mixte, la clientèle gay et bi reste très présente. L'établissement se divise en deux parties. Une partie humide blanche et une partie vidéo noire, toutes deux agrémentées d'alcôves. Selon les salles, on peut voir un film hétéro, un film bi ou un film gay. La salle vidéo gay n'offre qu'un sling comme place assise (une espèce de balançoire où l'on peut s'allonger pour ...), les autres des divans en mousse et skaï dont le dossier se rabat. J'ai l'impression que, malgré le film hétéro, la clientèle gay se rassemble plutôt dans la partie vidéo et la clientèle libertine plutôt dans la partie humide.
Bravant la brume, j'entre dans le hammam. L'air chaud et humide ne réussit pas à mon système respiratoire, et j'abandonne rapidement. J'ose ensuite tenter le sauna. Découverte : j'adore ! Là, je respire normalement, et la chaleur sèche se diffuse en moi de façon très agréable. En me détendant allongé sur les planches de bois, je sais déjà que je n'ai pas perdu mon argent.
(En écrivant ce message, je me rends compte que j'ai interverti sauna et hammam lors de la rédaction de mon billet sur le Moon City. C'est bien le hammam que j'avais testé là-bas.)
Par contre, il ne se passera rien niveau libertinage. J'ai croisé quatre couples en autant d'heures de présence. Trois n'ont rien fait du tout, à part se promener suivis d'une horde d'hommes seuls. (Bon j'exagère, suivis de 6-8 hommes seuls. Respectueux d'ailleurs, mais aussi silencieux et pas entreprenants. Il me semble que si j'étais en couple dans une soirée mixte, je préférerais que les hommes nous abordent franchement. Alors que rester là à attendre qu'il se "passe quelque chose" donne tout de suite un air glauque à des quidams qui sont peut-être charmants par ailleurs. Enfin, je ne sais pas.) Le dernier couple a fait l'amour sous les douches, mais sans faire participer les voyeurs qui les entouraient. Enfin, je pense, je suis arrivé à la fin et je ne me suis pas attardé.
A vrai dire, j'étais plus intrigué par le côté bi du club. Je m'aventure donc dans la partie sombre, où je constate une chose. Les mecs (au moins ce soir là) ne sont pas plus dégourdis que les couples pour se faire comprendre. Ils ne se parlent pas, ils osent à peine se regarder et ils s'effarouchent dès qu'on bouge un peu trop près d'eux. Il faut dire, à leur décharge, que rien ne permet de distinguer un hétéro en ballade d'un bi ou d'un gay... N'empêche que j'ai été un rien déçu de ce point de vue, je pensais que je n'aurais pas à faire le premier pas cette fois-ci.
J'ai donc eu quelques premiers contacts (très) superficiels avec un homme. Il ne me plaisait pas, mais bon, il était là et j'avais envie de vivre cette expérience. Apparemment, je branle trop bien, puisqu'il m'a rapidement dit "je vais jouir", s'est levé, est sorti de la pièce, probablement à la recherche d'un mouchoir, et a disparu. Je ne l'ai pas revu ensuite. Pas très glamour.
Je suis content d'avoir été au bout de mon envie (enfin, au début du bout !), mais les conditions et la réalisation n'étaient franchement pas idéales. Si l'idée de faire l'amour avec un homme m'intrigue toujours, je serai plus regardant à l'avenir.
Pour finir, un homme âgé, mal rasé et sentant le tabac, m'a demandé de lui donner mon slip. Je l'ai regardé d'un air interloqué et je me suis dit qu'il était temps de partir. Ce que j'ai fait.
Un billet qui tranche avec celui du moon même si l'on sent bien que ce ne fut pas une grande soirée, il n'y a plus ce melange d'angoisse et de remise en question ... j dirais chouette.
RépondreSupprimerpour le reste je ne sais pas mais si il y a peu de cple les deux bi, il y a aussi tres peu d'homme bi seul. Pourquoi ne pas essayer dans cette "experimentation" les sites de rencontres libertins ? (peut-etre le fais tu d'ailleurs ..) Mais la transition serait plus "simple" non ?
Merci de votre passage chez moi
RépondreSupprimerJe souhaite que votre nouvelle vie soit comme votre titre ..Entouré de fleurs dont les parfums embellissent vos instants
Bonne année M.Chapeau :)
J'aime beaucoup cette façon que tu as de te livrer ainsi, tu nous donnes vraiment un beau visuel de ton vécu.
RépondreSupprimerJ'aime bien aussi ta curiosité et la simplicité avec laquelle tu nous racontes les choses (appelons un chat, un chat)
Je pense qu'il y a de tout partout mais la bissexualité chez les hommes ne s'affiche pas toujours aussi clairement que chez les femmes.
C'est très IN d'être bi pour une femme.
Pour un homme, c'est moins évident de l'avouer et je connais beaucoup d'homme bi qui ne le disent pas..Sourire
Par contre je suis de l'avis de X-Addict, le mieux serait que tu t’inscrives sur netechangisme.com le plus gros site de rencontres libertines et là tu trouves tout...Et au moins comme ça....C'est par ce biais que nous faisons 80% de nos rencontres, après ce sont les rencontres fortuites en soirées libertines sauna ou au cap d'Agde, parce que compter sur la rencontre fortuite...c'est comme croire au Père Noël! Rires
C'est plus simple que l'autre site dont tu avais parlé où ce sont les femmes qui font leurs courses!!
Anis
Intéressant ce récit honnête, qui tranche sur les récits de performances toujours réussies ou de succès inconditionnels. Plus émouvant surtout.
RépondreSupprimerMais je ne peux m'empêcher d'avoir en tête cet image "I'm a poor lonesome cowboy, a long way from home..." Heureusement, ce billet est daté de septembre.
B
Je constate que les premières visites de clubs se ressemblent souvent ... pas simple !
RépondreSupprimerle mieux est tout de même de se faire conseiller les bonnes adresses par des habitués !
X-Addict : Effectivement, ce ne fut pas une grande soirée. Disons que j'ai été plus content d'avoir vécu cette expérience que de l'expérience elle-même !
RépondreSupprimerJe crois qu'il y a plus d'hommes bi que l'on peux le penser chez les libertins. Ils sont juste beaucoup plus discrets que les femmes bi. Et il y a aussi beaucoup de "fausses bi" qui changent la donne.
Sur le site du Canard Libertin, un sondage avait donné que presque un membre sur deux était intéressé par des contacts entre hommes. Dans le livre Osez la bisexualité, ils parlent d'une annonce libertine sur 3 qui concernent des hommes bi.
Mais c'est vrai que c'est peu visible en club.
Mon envie de bisexualité n'est pas assez forte pour que je tente une recherche active. Peut-être plus tard.
chilina : Merci !
Anis : Je suis inscrit sur Webechangiste, un clone gratuit de netéchangisme. Les résultats sont abyssalement nullissimes. Cela ne m'encourage pas à perdre mon argent dans un abonnement. Payer pour être ignoré ? Bof.
Que ce site soit utile aux couples, je le conçoit (j'aurais aimer m'en servir avec mon ex-femme). Mais pour un homme seul, j'ai comme un doute. Surtout que mon besoin n'est pas si pressant.
L'autre site (AdopteUnMec) est tout aussi décevant. Aucun contact sérieux pour beaucoup d'énergie déployée. Plus jamais. (Enfin j'espère.)
petite française : Ah non, pas "a long way from home" ... Le sauna est à dix minutes à pieds d'ici ! :)
olivier : bienvenu ici ! Pour mes tout premiers pas en club, vous devriez lire mon blog précédent (Ma femme préfère les blondes). Quant aux bonnes adresses d'Orléans, elles ne sont pas nombreuses, tout simplement parce qu'il n'y a pas beaucoup de clubs (surtout de clubs ouverts aux hommes seuls et qui ne coûte pas un bras).
Et à Nice, je vous en parle même pas, c'est le désert!
RépondreSupprimerIl faut allez sur Cannes pour trouver deux clubs...
Alors régulièrement on va dans l'Hérault.
300 km mais là au moins il se passe des trucs!
Si je touche le gros lot, je monte un beau complex et tu sera membre VIP Jules!
Anis : Voilà un plan auquel j'adhère unanimement ! N'oubliez pas de tentez votre chance :)
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