La suite du texte d'hier, écrite une semaine plus tard, toujours en commentaire sur le blog d'Evanescence.
(...)
Tu t'étires dans ces draps inconnus. Il ne dort pas à côté de toi. Son regard est perdu dans le vide. Pas sur toi, quelque part sur le mur. Il ne sourit pas, et pourtant, il a l'air heureux. Non, pas heureux : bien.
Tu te lèves, jette un dernier regard sur la scène du ... crime. Puis te glisse dans le couloir, dans la salle de bain. Un brin de toilette, puis tu te faufilles dans le salon où tu ramasses tes quelques vêtements. Une culotte, une robe légère, des chaussures. Tu mets les bas dans ton sac.
Il est derrière toi, nu. Maintenant que tu es habillée, tu n'oses plus descendre les yeux sur son corps, sur tous ces coins et recoins où tu mettais pourtant plus que le regard il y a encore une heure. "Tu t'en vas ?" demande-t-il, alors que la réponse est évidente. Ce n'est pas une question, c'est une proposition.
Vous vous faites la bise. Sur la joue. Tu remarques pour la première fois les pattes d'oies à ses yeux, les poils gris dans sa barbe. Cela te fait sourire. Tu avais peur de ne pas lui plaire. C'est lui qui est triste de te voir partir.
Tu descends l'escalier en murmurant un dernier au revoir. Adieu serait peut-être plus adapté, mais trop cruel, trop dur, pour lui comme pour toi. Dehors, il fait frais, la lumière est douce. Ta voiture n'est pas loin. Tu te demandes si la boulangerie que tu as vue en arrivant est encore ouverte.
Ce que vous avez fait tous les deux, jamais tu ne l'oublieras. Non, tu sais que c'est faux. Tu en garderas l'impression générale, mais les détails vont s'estomper. Ca a déjà commencé. L'ordre des événements, tes réactions à chacun de ses gestes, tu ne saurais déjà plus en faire le récit.
Tu te souviens des sensations, des envies. Sa peau contre ta peau. Le rouge à tes joues quand tu le laissais faire ce qu'aucun autre ne t'avait fait. Rouge qu'il n'a pas vu dans le noir. Tu te souviens de ton premier orgasme, et du second, si différent. Ou était-ce que troisième ? Peu importe.
Tu as aimé sa douceur, la précision de ses caresses. Tu as aimé aussi quand la douceur l'a quitté, quand les caresses ont laissé place à une sensualité plus primordiale, plus directe. Tu as aimé te perdre dans son désir pour toi. Sentir son sexe dressé en ton honneur.
Recommencer ? Pourquoi pas. Avec lui, ou avec un autre. Maintenant tu sais. Tu es libre.
(...)
Tu t'étires dans ces draps inconnus. Il ne dort pas à côté de toi. Son regard est perdu dans le vide. Pas sur toi, quelque part sur le mur. Il ne sourit pas, et pourtant, il a l'air heureux. Non, pas heureux : bien.
Tu te lèves, jette un dernier regard sur la scène du ... crime. Puis te glisse dans le couloir, dans la salle de bain. Un brin de toilette, puis tu te faufilles dans le salon où tu ramasses tes quelques vêtements. Une culotte, une robe légère, des chaussures. Tu mets les bas dans ton sac.
Il est derrière toi, nu. Maintenant que tu es habillée, tu n'oses plus descendre les yeux sur son corps, sur tous ces coins et recoins où tu mettais pourtant plus que le regard il y a encore une heure. "Tu t'en vas ?" demande-t-il, alors que la réponse est évidente. Ce n'est pas une question, c'est une proposition.
Vous vous faites la bise. Sur la joue. Tu remarques pour la première fois les pattes d'oies à ses yeux, les poils gris dans sa barbe. Cela te fait sourire. Tu avais peur de ne pas lui plaire. C'est lui qui est triste de te voir partir.
Tu descends l'escalier en murmurant un dernier au revoir. Adieu serait peut-être plus adapté, mais trop cruel, trop dur, pour lui comme pour toi. Dehors, il fait frais, la lumière est douce. Ta voiture n'est pas loin. Tu te demandes si la boulangerie que tu as vue en arrivant est encore ouverte.
Ce que vous avez fait tous les deux, jamais tu ne l'oublieras. Non, tu sais que c'est faux. Tu en garderas l'impression générale, mais les détails vont s'estomper. Ca a déjà commencé. L'ordre des événements, tes réactions à chacun de ses gestes, tu ne saurais déjà plus en faire le récit.
Tu te souviens des sensations, des envies. Sa peau contre ta peau. Le rouge à tes joues quand tu le laissais faire ce qu'aucun autre ne t'avait fait. Rouge qu'il n'a pas vu dans le noir. Tu te souviens de ton premier orgasme, et du second, si différent. Ou était-ce que troisième ? Peu importe.
Tu as aimé sa douceur, la précision de ses caresses. Tu as aimé aussi quand la douceur l'a quitté, quand les caresses ont laissé place à une sensualité plus primordiale, plus directe. Tu as aimé te perdre dans son désir pour toi. Sentir son sexe dressé en ton honneur.
Recommencer ? Pourquoi pas. Avec lui, ou avec un autre. Maintenant tu sais. Tu es libre.
Haaaaaa Mais c'est pas du jeu!!c'est pas un commentaire ça...Rires!
RépondreSupprimerC'est Magnifique Jules...C'est même légerement éprouvant à lire,j'avoue...
Parce que c'est tellement réel...
Bises à toi et bon week end
Anis
J'aime beaucoup cette 2e partie si vraie... Bravo! :-)
RépondreSupprimerMerci ! :)
RépondreSupprimerAnis : Le billet commenté était un appel à texte. D'où mes efforts dans la réponse...
J'aime beaucoup ces deux textes, très suggestifs sensuels... Une délicieuse histoire évanescente, ça donne envie ;-). /applause
RépondreSupprimerBises,
Mely
/bow
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